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Sweet Fanfiction ; Version 3 .
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    Fearless


    Calysto [x]
    Fearless - 1 chapitre - En cours
    Description:
    Catégorie: Inventé - Autre
    Genres: Shonen-Ai - Psychologique
    Persos principaux: Inventé - Inventé

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    Gabriel # Chapitre 1

    Le sol. Après plus de deux ans allongé à plat ventre sur ce sol, il est toujours aussi froid et dur. Oui, le sol est froid, comme moi. J’ai froid. L’extrémité de mes membres est gelée, j’ai même peur qu’ils tombent. Souvent, le soir, avant de m’endormir, je regarde mes doigts et je les frictionne pour ne pas qu’ils deviennent trop froid. Et je m’endors. Je dors jusqu’à être réveillé en sursaut. Mais ce soir, je n’ai pas été réveillé, d’ailleurs, aucuns de nous n’a été réveillé, alors, je me réveille comme par habitude. Je me tourne pour me retrouver sur le dos et j’observe donc le plafond. La pièce n’est pas très grande mais juste assez pour y abriter une dizaine d’enfants. Je me redresse légèrement, m’appuyant sur mes mains pour ne pas glisser en arrière. Ils dorment tous et moi, je ne dors pas. Mais après tout, qu’est-ce que le sommeil ? C’est tellement proche de la mort que, je ne sais pas. Si je dors trop longtemps, vais-je mourir ? Avant, quand j’étais petit, j’avais peur de mourir, de ne plus penser, ne plus bouger… Qu’est-ce que ça fait quand on meurt ? Est-ce comme le sommeil ? On rêve, on est apaisé ? Si c’est ça la mort, alors, je veux bien qu’elle me berce. Je veux bien mourir. Je secoue la tête dans tout les sens puis me lève pour mieux les observer. Ils ont l’air si calme, si paisible. Comment y arrivent-ils ? Moi, je ne peux plus. Je m’approche d’un pas lent vers la porte et l’effleure du bout des doigts. La porte aussi est froide. On dirait… Un métal lourd que je n’ai jamais réussit à déterminer… Soupir. Perdu dans mes pensées, je n’avais pas remarqué que l’un d’eux était réveillé. Il se leva à son tour et posa une main sur mon épaule. Comme par réflexe, je sursaute et le repousse. C’est Xavier. Il recule doucement, les mains en avant. Je crois que je lui ai fait plus peur qu’il ne m’a fait peur. La situation devrait être comique, nous devrions rire, mais, non. Nous n’avons pas envie de rire. Je pense que, nous ne rirons plus jamais. Une fois la confiance rétablie, il s’avance doucement vers moi en me murmurant :

     

    «  - Ils ne sont pas venus nous chercher ce soir… Pourquoi ? »

     

    Je secoue la tête négativement en la baissant. Etions-nous trop vieux pour les servir désormais ? Allaient-ils nous tuer ? Je ne pouvais pas lui répondre. De toute façon, plus aucuns sons ne sortaient de ma bouche et il le savait. Il baissa la tête lui aussi. Nous étions tout deux perdus dans nos pensées quand la grande porte s’ouvrit. Xavier se mit devant moi mais me faisait reculer. Bientôt, je toucherais le mur. La porte ayant fait un bruit fracassant, le reste des garçons se réveilla. J’ai peur. Je ne peux même plus bouger. Cinq hommes entrent dans le grand hangar et commencent à attraper un, non, deux, puis trois garçons … On dirait qu’ils les examinent. Avec mes bras, j’entoure le torse de Xavier, le serre fort. A chaque fois que je le touche, j’ai l’impression de toucher la peau de mon frère. Une sensation de bienêtre et de tristesse m’emplis à ce moment-là. Je revois son visage. En pensant à cela, je me dis que, ça fait près de deux ans que je ne me suis pas vu aussi. Deux ans que je n’ai pas vu mon propre visage. Je ne sais même pas si je suis défiguré ou pas. Mais vu la façon dont la plupart de ces hommes me reluque, je pense que je suis encore bien portant, physiquement. Un homme vint me tirer de mes songes douloureux en m’extirpant de mes bras l’homme en qui j’ai le plus confiance ici. Il est d’une telle force que je ne peux pas l’empêcher de me l’enlever. Je veux crier, lui hurler dessus, lui dire d’arrêter, de me le rendre… Mais, je suis faible. Je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à émettre ne serait-ce qu’un seul son. Je ne bouge même pas. Je reste là, immobile, les yeux écarquillés. Un autre homme m’attrape violemment par le bras et me jette à terre en me rouant de coups. Je n’ai même plus la force de me battre ou même de pleurer sous la douleur. J’ai mal. Je ne veux plus me battre. Je veux mourir. Qu’ils me tuent. Je pourrais enfin avoir la paix de l’esprit. Je pourrais enfin connaître le sommeil éternel. Je crois que, je suis en train de saigner, j’ai un goût de fer dans la bouche. Je n’arrive même pas à cracher pour m’enlever ce goût infect. Je voudrais tant qu’il puisse me tuer rien quand me donner des coups de pieds dans le ventre. Je n’ai jamais prié, mais, si Dieu existe, faites que je meure, maintenant. Que je ne ressente plus jamais la douleur. Ou alors… Que je puisse revoir une dernière fois mon frère et ma famille et là ! Je pourrais mourir enfin… Enfin… Mes yeux commencent à se fermer tous seuls. La douleur s’échappe peu à peu. J’entends la voix de Xavier hurler mon nom. Pour la première fois depuis longtemps, je souris. A qui ? A la mort ? Peut-être. J’ai l’impression d’entendre le bruit d’une sirène mais, je ne pense pas que ce soit ça. Après deux ans, je n’espère plus. J’entends des bruits de coups de feu. Je pense qu’ils m’ont tiré dessus, mais je n’ai rien sentit. Non, ce n’était pas sur moi qu’on venait de tirer. Je lève les yeux au ciel pour regarder un peu autour de moi. La mort n’est rien à côté. Xavier tombe à genoux, sous mes yeux. Je crois qu’il me sourit, à moins que je croie mal. Du sang coule de ses lèvres. Il s’accroupit pour me prendre dans ses bras. Je sens sur son torse le sang couler. Co…Comment ? J’aurais préféré qu’ils tirent sur moi plutôt que sur lui. Il me protège, il me garde contre lui pour ne pas que l’on me fasse de mal. J’ai vraiment la sensation d’être dans les bras de mon frère, le seul qui me protégeait. Jusqu’à ce que je rencontre Xavier. Et là, il est en train de mourir, sous mes yeux. Je ferme les yeux et le serre fort contre moi, peut-être même pour la dernière fois. Le bruit des sirènes se fait de plus en plus intense, mais je préfère profiter de ce moment, pour le garder près de moi. J’ai l’impression que nous nous endormons, tout deux, petit à petit… Un sommeil éternel…

    Posté le 02/09/2008 - 22h27