Okaeri
Description: Heiji x Kazuha, 10 ans après le manga: Heiji est devenu détective privé, Kazuha a disparut de son existence...Jusqu'au jour où il la retrouve dans des conditions particulières...
Il est conseillé d'avoir lu le manga jusqu'au tome 20 au moins pour comprendre les personnages.
Catégorie: Détective Conan
Genres: Autre - Suspence
Persos principaux: Hattori Heiji - Toyama Kazuha
Okaeri # Chapitre 4
Heiji était presque devenu livide à la remarque fais par le professeur de musique. Il s’était retourné vers Kazuha, espérant que celle-ci démentirait. Mais elle n’avait même pas écarquillé les yeux, elle avait à peine ouvert la bouche, à moitié-surprise par ce commentaire. Le professeur de sport avait froncé les sourcils, et avait arrêté ses caresses dans le dos de sa compagne. Les autres personnes présentes dans la pièce s’étaient retournées vers l’intéressée. Celle-ci répondit aussitôt, après un bref regard échangé avec Otaki :
« Oui c’est vrai, mais c’était bien avant que l’on ait entendu le coup de feu retentir ! Mr Sageshita m’avait demandé de faire part d’une affaire à mon père, et de faire l’intermédiaire entre eux.
Quelle genre d’affaire ? demanda le détective.
Mr Sageshita recevait depuis quelques mois des lettres de menaces de plus en plus violentes. Il commençait à avoir peur et souhaitait que la police enquête. »
Heiji se renferma et fronça les sourcils. Le directeur recevait des lettres de menaces… Ces lettres avaient surement un rapport avec le crime, à moins que ça ne soit qu’une vulgaire blague d’étudiants.
« Quel était le contenu de ces lettres ? Redemanda-t-il à son amie d’enfance.
Je ne me rappelle plus trop… Il me les avait laissés pour que je puisse les montrer à papa, et si je me souviens bien il était inscrit en lettres d’imprimeries : ‘’Souviens-toi…souviens-toi d’il y a cinq ans…’’ ainsi que ‘’Tu paieras pour tes crimes d’il y a cinq ans…’’ ou encore ‘’rends-toi pour tes crimes d’il y a cinq ans.’’
Il y a cinq ans ? »
Les professeurs présents, à l’exception de Kazuha, écarquillèrent tous les yeux d’effrois et de surprises. Puis un silence pesant s’installa. Heiji et Otaki échangèrent des paroles silencieuses, déconcertés. Le commissaire prit alors la parole :
« Que c’est-il passé il y a cinq ans ? »
Sa question resta quelques minutes sans réponse, jusqu’à ce que Daisuke Tonichiwa prenne la parole, presque à contrecœur.
« Vous aviez dû en entendre parler… ça a fait la une des journaux et du journal télévisé pendant quelques temps. Il y a cinq ans, plusieurs élèves moururent d’overdose, à un rythme assez irrégulier. Une enquête fut ouverte, et on a découvert qu’un professeur était certainement un trafiquant de drogue, vendant des drogues dures à des élèves en leur faisant croire que c’était des excitants les permettant de rester éveillé pour les révisions des examens…
Et le trafiquant, continua Heiji, c’était Mr Sageshita ?
Je n’en sais rien du tout. » Répondit le professeur d’histoire, les yeux baissés.
Vu le contenu de ces lettres, ça doit être ça…
Heiji mit sa main droite dans une des poches de son jean, et porta l’autre main à son menton. Deux personnes seulement avaient un alibi valable… Et il n’avait toujours aucune idée sur l’identité du coupable. C’est à ce moment là qu’un policier entra dans la pièce, un sachet en plastique dans la main. Dans ce sachet en plastique, se trouvait un pistolet. Celui utilisé pour tuer
Mr Sageshita. Mais un détail frappa Heiji. Il s’empara violemment du sac, malgré les protestations du policier, et examina le pistolet de plus près. Une fine trace, entourant la gâchette, était inscrite sur le pistolet. Le détective fronça les sourcils, pour ensuite sourire malicieusement. Il y avait bien quelque chose dans le bureau pouvant laisser une pareille trace sur le pistolet. Kazuha, qui observait le garçon avec attention depuis le début de l’enquête, rougissait presque en voyant ce sourire et ces yeux pétillants sur le visage d’Heiji. Il avait une partie de la solution, voir toute la solution de cette affaire, elle en était sure. Effectivement, le détective d’Osaka savait comment la victime avait été tuée. Mais il lui restait des points à élucider. Notamment, pourquoi le coupable avait mis le bureau en désordre, et comment il avait pu s’introduire dans le bureau. Et surtout, qui avait commis le crime ? Car tant bien même il savait comment la victime avait été assassinée, il n’avait aucune idée sur l’identité du coupable. ça pouvait être n’importe qui. Même si, par déduction logique, il revenait à soupçonner deux professeurs, il n’avait aucune preuve.
Heiji sortit un calepin et un stylo de la poche de son blouson, afin de noter toutes les informations qu’il avait amassé, et de faire un schéma du moyens dont le meurtrier c’était servit pour assassiner le directeur. Mais son stylo glissa de sa main et roula jusqu’aux pieds de Rei, qui le ramassa et lui tendit. Le détective le remercia d’un hochement de tête, mais le professeur se pencha vers lui et murmura à l’oreille du détective, d’une voix posé mais grave :
« Je te préviens… je ne vous laisserais pas Kazuha. »
Heiji se retourna à cette remarque, et dévisagea le professeur de sport. En premier lieu, il fronça les sourcils, faisant mine qu’il ne le comprenait pas. Mais Rei n’était pas dupe, et avait bien compris qu’il y avait un lien très fort entre sa fiancée et ce détective prétentieux. Ou du moins, il avait compris qu’il avait des vues sur Kazuha, et pas qu’un peu, et que leur silence et leur gêne était très suspecte.
« Si vous ne lui faites pas de mal et que vous la méritez, je n’aurais aucune raison pour vous la reprendre. Et puis ce sera à elle de choisir… » Essaya de répondre Heiji, une lueur de défi dans le regard.
Rei sourit et éclata de rire, en s’écriant que le choix était déjà fait. Heiji se mordit la lèvre et le regarda s’éloigner pour rejoindre sa fiancée, qui observait le détective de loin. Il se rappelait du nombre incalculable d’enquêtes dans lesquelles elle l’avait suivit et dans lesquelles elle tentait de l’aider. A l’époque, il la traitait d’idiote et la priait de s’éloigner de lui. Maintenant, il souhaitait plus que tout au monde qu’elle vienne l’embêter en émettant des hypothèses farfelues. Il soupira intérieurement, jusqu’à ce qu’il se rappela d’un détail qui le perturbait. Les doigts du professeur de sport, lorsqu’il lui avait rendu le stylo, étaient étrangement striés à leurs bouts. Il attrapa le stylo et commença à noter et à faire un schéma. Et tout à coup, les choses lui parurent plus claires. Kazuha, qui observait toujours son ami d’enfance de loin, rougit à la vue de ce sourire. C’était ce sourire, celui qu’il avait toujours suspendu aux lèvres lorsqu’il avait trouvé la clé du mystère. Ce sourire qui l’avait conquise, ce sourire de triomphe, ce sourire prétentieux. Et cette lueur dans le regard… Pas de doute, il savait, et elle sourit de joie à cette idée. Et effectivement, le détective revivait l’affaire dans sa tête, comme un film qui repasserait sans arrêt. Il avait trouvé. Il savait qui était le meurtrier. Et il avait une preuve. Deux avec un peu de chance. Il se tourna vers Otaki, et murmura quelques mots à son oreille. Ce dernier laissa échapper une exclamation d’étonnement et de stupeur aux mots que son ami avait murmurés.
« Non, nous ne l’avons pas fait pourquoi ? » demanda le commissaire.
« Vous verrez. Demandez à un de vos collègues de vérifier ! » Ordonna le détective.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Un policier courut en direction du bureau où avait eu lieu le crime. Puis le détective s’approcha de son amie d’enfance, qu’il saisit par le bras et entraîna loin de son fiancé collant. Elle n’avait pas protesté, surprise par toutes les émotions que lui procurait un
contact si simple avec son ami, qu’elle avait pourtant oublié au fil des années. Il la regarda entre quatre yeux, pour lui demander aussitôt :
« Lorsque tu es rentré dans le bureau du directeur, le bureau était-il en désordre ? »
Cette question la prise de court. Il la regardait avec insistance, lui montrant que sa réponse pouvait consolider ou ébranler toute son hypothèse. Elle essaya de se remémorer les évènements de la matinée, pour répondre à son ami d’enfance :
« Oui, d’ailleurs ça m’a surprise… Mais pas Mr Sageshita. Il pensait que c’était à cause de cette personne qui lui envoyait des lettres de menaces, et qu’il voulait l’impressionner…
Merci Kazuha… Et était-il à son bureau lorsque tu es rentrée?
Non, répondit la jeune femme, nous sommes rentré dans son bureau ensembles, après avoir vu le désordre, il m’a fait sortir du bureau en concluant que nous continuerons notre discussion plus tard. Mais tu ne me soupçonnerais pas quand même ? »
Cette question était complètement idiote, et Kazuha en avait conscience. Mais elle souhaitait vérifier par n’importe qu’elle moyen si le détective gardait de la rancœur à son égard ou non. Il la regarda, dubitatif, pour ensuite éclater de rire.
« Idiote ! Même si ça fait dix ans qu’on ne s’est pas vu –il avait insisté sur le « dix »-, je te connais quand même assez pour savoir que tu n’es pas capable de commettre un meurtre. A peine tu vois un corps que tu te mets à pleurnicher comme une gamine ! »
Elle répondit par un coup de coude dans le ventre, demandant d’un air faussement vexé « qui c’est la gamine ? ». Mais intérieurement, elle était très satisfaite de la tournure que prenait la conversation. Ils se taquinaient mutuellement, comme il y a dix ans. Heiji l’avait fait exprès, afin d’essayer d’effacer cette gêne et ce malaise qui s’était installer entre eux. Après tout, ils étaient amis d’enfances avant tout. Leurs retrouvailles, bien que tardives, ne devaient pas se faire dans la honte et l’embarras. Le policier qui était parti dans le bureau du directeur revint au pas de course et s’arrêta devant le commissaire Otaki :
« Effectivement, nous avons bien trouvé des traces de poudres à cet endroit là, et nous n’avons pas trouvé ce que vous nous avez demandé, ni dans le bureau du directeur ni autre part dans le lycée. »
Le sourire d’Heiji se fit encore plus confiant et malicieux à cette phrase. Il observa le groupe de professeur se tenant dans un coin de la salle, se faisant encore une fois interrogée par la police.
« Je vois… pensa le détective d’Osaka en souriant, l’assassin l’a donc encore sur lui. »
Il porta un bref regard à l’assemblée, puis vers son amie d’enfance, sans un mot. Il prit une longue inspiration, puis s’approcha du groupe de professeur. Ces derniers étaient en train de s’insulter mutuellement, à bout. Ils s’accusaient chacun leur tour, mettant en place des mobiles abracadabrants. Heiji écarta avec l’aide d’Otaki le professeur de mathématique et celui de géographie, qui allaient en venir au point. Puis en souriant, il murmura :
« Une telle agitation est inutile, et vous allez rentrez chez vous très bientôt. Je sais qui est l’assassin de Mr Sageshita»
A ces mots, toutes les personnes présentent dans la salle se turent. Tout le monde attendait que le détective d’Osaka argumente ses propos, tout en jetant des regards suspicieux vers les professeurs. Mais avant d’émettre son raisonnement, il demanda aux enseignants de les rejoindre, lui et les policiers, dix minutes après dans le bureau du directeur. Les cinq minutes passées, tout le monde était présent dans le bureau de Mr Sageshita. Ayant atteint le silence le plus parfait, et mettant un terme à son suspens, Heiji brandit alors un doigt en direction d’un des cinq professeurs en s’écriant :
« L’assassin c’est vous ! »
Tous
les enseignants écarquillèrent les yeux, de surprise et d’effrois
devant la personne que le détective montrait du doigt.
A suivre…