Tu peux tromper tout le monde sauf moi
Description: Cette fanfiction part du principe que Ran est au courant de tout: que Conan est en réalité Shinichi. Que penserait-elle de tout ça ?? Cet oneshot relate les pensées de la jeune fille. (POV)
Catégorie: Détective Conan
Genres: Autre - Romantique
Persos principaux: Mouri Ran - Kudo Shinichi
Tu peux tromper tout le monde sauf moi # Chapitre 0
Tu peux tromper tout le monde… sauf moi.
Je crois que j’ai toujours su. Inconsciemment peut-être. Dès que ce petit garçon est apparu devant moi, j’ai agis avec lui comme si j’étais retournée dix ans en arrière, lorsque j’étais encore enfant. Comme si je n’avais jamais grandi. Conan lui ressemble tellement. La même mine de « monsieur-je-sais-tout », ce même côté insolent, cette facette de lui si généreuse et maladroite. Et plus que tout, il était aussi friand des enquêtes policières que ce détective que je connais bien. La ressemblance était frappante. Mais je me suis dit aussitôt que ce n’était pas possible, que Conan était tout simplement un enfant spécial. Mais aussitôt, les enquêtes s’accumulèrent. Papa atteint la gloire et la reconnaissance des autres policiers. A la minute même où Conan était entré dans notre famille. J’ai commencé à douter de toi Conan. Il faut dire que tu as bien réussi à nous tromper, avec ton visage d’enfant mignon et un peu trop curieux pour son âge. Mais pas moi. J’ai toujours su que tu n’étais pas un enfant comme les autres, que tu étais Shinichi… Mon détective préféré, l’élu de mon cœur. Lorsque j’ai compris, je n’ai pas vraiment su quoi penser. Devais-je m’énerver contre toi ? Ou devais-je garder le silence, au risque de passer pour une idiote naïve ? J’ai préféré cette seconde option. Car j’avais confiance en toi. Plus qu’en n’importe qui. J’avais confiance en toi, je savais que tu ne faisais pas ça pour le plaisir. J’agis donc avec toi comme j’aurais agis avec un petit frère. J’essayais de me cacher, tout en restant près de toi. C’est pour ça que je t’ai dit que je t’aimais. Pour essayer de me dissimuler derrière ses beaux sentiments, en espérant que peut-être ils ne resteraient pas incompris. Qu’as-tu pensé lorsque je t’ai avoué toutes ces émotions, tous ces sentiments qui sommeillaient en moi depuis si longtemps ? Le saurais-je un jour ? Je l’ignore. Je continue donc à t’appeler Conan, et à me comporter avec toi comme une grande sœur prévenante.
Mais ce rôle s’arrête aujourd’hui.
Tu fais tes affaires tranquillement dans ta chambre. Adossé au mur, je te regarde ranger un peu n’importe comment tes tee-shirts, et tes pantalons dans ton sac. Tu aurais reçu un appel de ta maman, tu partirais rejoindre tes parents à l’étranger et tu devrais les rejoindre à l’aéroport. Sois disant. Est-ce que Conan et Shinichi allaient-ils partir et me laisser seule ? Ou alors Conan disparaîtrait, Shinichi réapparaîtrait ? Je ne sais pas, je suis perdu. Si Conan réapparaîtrait, j’aurais perdu ce petit frère derrière lequel je cachais mes émotions. Finalement, Conan, bien que je savais que lui et Shinichi ne faisaient qu’un, tu t’es installé dans une place de mon cœur. L’une était réservée à Shinichi, l’autre à Conan. Le petit frère dont j’ai longtemps rêvé, mon confident, mon ami. Un vide se créerait, comme lorsque Shinichi avait disparu. Mais quand Shinichi réapparaîtrait, comment agirais-je avec lui ? Arrivera-t-il à combler le vide qu’il avait créé en étant Conan Edogawa, mon faux petit frère ? Et surtout… comment réagira-t-il avec moi ? Tout ça me faisait peur. Dans un sens, je voulais retrouver Shinichi. Il me manquait terriblement, et maintenant que je pensais l’avoir perdu, j’ai besoin de lui dire tout ce que je pense, tout ce que j’ai gardé pour moi. Même si il le sait déjà à présent, il faut que je lui avoue tout mon amour, tout ce que j’ai pu garder au fond de moi... Afin que je ne reste pas sur un échec si il devait repartir un jour.
Conan ferma son sac, faisant coulisser doucement la fermeture éclair, et se retourna vers moi, le sourire aux lèvres. Quel bon comédien, on s’y croirait. Mais sache que tu pourras toujours essayer de me tromper, tu n’y arriveras pas.
« Tu m’accompagnes à l’aéroport ? » demanda innocemment le petit garçon.
« Non, désolé Conan. J’ai beaucoup de devoirs à terminer » Ce qui n’était pas vrai, mais je ne savais pas si j’avais la force de voir celui que j’aime peut-être partir loin de moi.
« … Tant pis… » Murmura-t-il
Je m’approcha du petit garçon, puis le prit doucement dans mes bras. Les larmes coulèrent toutes seules. Pourquoi ? Parce que je ne veux pas voir partir Conan ? Parce que je veux retrouver Shinichi ? Parce que j’aimerais des explications ? Je ne sais pas, mais les larmes coulaient comme des rivières.
« Tu reviendras… n’est-ce pas ? »
Etait-ce à Conan ou à Shinichi que je parlais ? Je ne le savais pas moi-même. J’étais perdu par cette vague de sentiments, par cet amour. Par tous ces souvenirs qui revenaient en moi, remontant du premier jour où j’avais rencontré Shinichi au premier jour où j’avais rencontré Conan. Comment une seule et même personne pouvait prendre deux places différentes dans mon cœur ? J’étais complètement perdue…
« Je te le promet Ran… »
Bizarrement, ces mots lâchèrent toutes les larmes que contenait mon corps. De joie certainement. Je m’écarta des bras du petit garçon pour le regarder droit dans les yeux. D’un geste rapide j’essuyais mes yeux. Je pris une profonde inspiration, puis murmura :
« Tu me manqueras Conan… »
Il écarquilla étrangement les yeux à ces mots, puis son regard se tinta d’une tristesse immense. Sa voix tremblait lorsqu’il me répondit « toi aussi tu me manqueras ». Je ne pu m’empêcher de sourire. Il savait que c’était faux. Il savait. Mais il ne répondit rien de plus, vu que le taxi que Papa avait appelé pour emmener Conan klaxonnait de plus belle, impatient de voir descendre le petit garçon. Ce dernier me fit un dernier signe de la main et descendit rejoindre le taxi, se faisant encore une fois crier dessus par mon père. Pour la dernière fois. Le taxi partit, le garçon dedans avec. Je m’écroulai sur le canapé, les idées embrouillés et le cœur lourd. Une seule pensée m’obnibulait. Shinichi allait-il revenir ? Elle frissonnait à cette idée. Peut-être… Peut-être que Conan était parti car il y avait un grand danger et qu’il voulait les protéger, elle et son père. Ou alors peut-être en avait-il tout simplement marre ? Elle tremblait sur le canapé. Non, si c’était le cas, il n’aurait pas appeler pendant tout ce temps en se faisant passer pour lui-même, ou même ne serait pas rester chez eux. Alors était-il vraiment en danger ? J’essayais de me raisonner, en vain. Mais une vraie question me hantait : pourquoi Shinichi avait-il prit l’apparence d’un garçon de sept ans ? C’était certainement lié à une affaire… les affaires, les enquêtes, les meurtres… étaient-ils plus important que moi à ses yeux ? Encore une fois, je secouais la tête, me maudissant d’avoir de pareilles pensées. Shinichi était un otaku des enquêtes, arrête de tout mélanger, pensais-je. Mais alors qu’étais-je pour lui ? C’était sur cette question que je me suis doucement endormie, une dernière pensée pour le petit Conan que je ne reverrais plus. Une dernière pensée pour Shinichi que je retrouverai certainement.
Il devait être neuf heures du soir quand je me suis réveillé. Papa était parti jouer au mah-jong avec des anciens collèges, il m’avait laissé un mot avant de partir, ainsi qu’une couverture sur les épaules. Même s’il n’en avait pas l’air, il était quand même attentif et prévenant. Je me levai et commencer à préparer le dîner lorsque la sonnette retentit. Je me précipitai à la porte, espérant voir ce sourire malicieux sur les lèvres de la personne attendant derrière. Et je ne me trompais pas. Il était là, souriant, l’air nonchalant. Shinichi… Conan avait bel et bien disparu… Shinichi était de retour… Shinichi était de retour… Les larmes me montèrent aux yeux, et je me jeta dans ses bras, en murmurant inlassablement : « Okaeri…Okaeri shinchi ! ». Je levai la tête, mon regard embuée de larme plongé dans son regard. Il n’avait pas changé… Toujours aussi beau… Comme si rien ne s’était passé, comme s’il n’était jamais parti…
Il sourit, puis me regarda droit dans les yeux.
« Ran… il y a tant de chose que j’ai à te dire… »
« Chut… »
J’avais posé mon doigt sur ses lèvres. Je rougis à ce contact, mais ne vacilla pas et continua sur ma lancée :
« Tu sais… Tu peux tromper tout le monde… sauf moi. »