Si tu savais..
Description: Voici un petit recueil de fanfictions courtes de Death Note, entre Matt et Mello, vue par l'un, vue par l'autre, ou vue par les deux..
Catégorie: Death Note
Genres: Shonen-Ai - Deathfic
Persos principaux: Matt (Jeevas Mail) - Mello (Keehl Mihael)
Souvenirs # Chapitre 9
Etre comme on veut me voir... Voilà le résumé de ma vie... Je l’envie, lui, qui fait tout ce qu’il veut malgré ce que les autres disent… Malgré ce regard qu’on nous porte quand on est différent…
- Vendons-le…
- Que… quoi ?
- Tu sais bien que c’est un génie ! Nous pouvons en tirer beaucoup d’argent !
- De... de l’argent ?
- Oui ! De quoi devenir milliardaire.
- Je… je ne peux pas le vendre.
- Arrête avec ce mensonge. On sait très bien tous les deux que tu ne l’as jamais aimé.
Pourquoi est-ce que je me souviens de ca ? Pourquoi est-ce que j’entends encore la dispute de mes parents ? Je me sens vide… Vide de sentiments. Je sais très bien ce que j’ai fais après avoir découvert leur conversation… Je sais aussi très bien de quelle manière j’ai menti aux policiers. Oui, c’est moi qui les ai tués… Je suis descendu discrètement jusqu’au salon alors qu’ils dormaient… Je les ai poignardés en faisant exprès de faire des coups faibles et imprécis, pour ensuite me blesser.
Je sais aussi que cette organisation sait que c’est moi le coupable. Que ce pensionnat regorge de personnes bizarres… Et depuis que je les ai tués, j’ai repris cette apparence d’adolescent modèle… Avec mon intelligence, je suis rapidement monté au rang de troisième meilleur élève de l’orphelinat. C’est un bon étage quand on sait que ce pensionnat est réservé aux jeunes génies.
Je suis redevenu comme on veut me voir, sans même penser que je pourrais être moi-même… Sans même penser qu’il serait là pour me sauver la vie. Mais à quoi est-ce que je pense ? Que… Qu’est-ce qu’il fait devant moi… Bordel mais qu’il me laisse tranquille ce con… J’ai le droit de crever putain. Barre-toi… Mais qu’est-ce que te fais ? Faire rappliquer tout le monde comme ca… Et puis en plus on va t’accuser… T’es vraiment con !
C’est fou, je viens seulement de me rendre compte avec ces gens autours de moi… Cet orphelinat est comme le quartier où j’habitais… Que des ragots, que des messes basses. Pourquoi ne pas dire franchement ce que vous pensez ? Pourquoi avoir peur de quelque chose qu’on ne connaît pas ? Vous voyez ? Je n’ai pas peur de la mort ! Je la laisse m’envahir…
- Le pauvre enfant… Il a perdu ces parents durant cette affreuse nuit.
- Tu crois que le tueur a voulu le marquer à vie en laissant indemne ?
- Nos familles sont en danger !
- C’est dangereux de rester dans ce quartier, venez, partons.
Un attroupement s’est réunit autour d’un jeune homme. Il est assit dans sa chambre, dos contre le mur. Ses cheveux d’un brun-roux flamboyaient à la lumière du levé de soleil. Il est tôt le matin et c’était une heure parfaite pour un suicide… Si seulement le blond n’était pas venu sonner l’alerte. Pourtant personne n’allait dans sa chambre habituellement… Dans la chambre du troisième élève de l’orphelinat : Matt, de son vrai nom Mail Jeevas. Il a les jambes tendues devant lui et sa tête vient de tomber sur son torse, preuve qu’il est tombé dans les pommes. Sa main devant lui est ensanglantée et une veine est coupée. Le sang, d’une couleur rouge saisissante tache le tapis de style antique de sa chambre.
Endroit qu’il n’a d’ailleurs jamais aimé. Ce style vieillot et ce lit à baldaquin, ce n’est vraiment pas son truc… Et pourtant, une fois encore, Matt n’a fait aucuns commentaires et a accepté ce qu’on lui donnait. Ca allait bien avec l’intelligence des pensionnaires, c’est ce qu’ils disaient… Mais il n’était vraiment pas d’accord.
Pourtant, il n’y a jamais rien dit. Le seul à avoir fait un commentaire était ce garçon. Cheveux blonds d’ors et toujours détesté par les profs. Pourtant, il était le second garçon le plus intelligent. Second ? Il ne fallait pas le lui dire. Pour lui, c’était premier ou rien du tout… Sa passion ? Battre le numéro 1, ce petit albinos de Near.
Matt n’aime pas ce blond, ce Mello. Est-ce car il est ce qu’il a toujours voulu être ? Car il sait se faire remarquer et avoir un but ? Ou tout simplement car dès leur première rencontre il avait compris qui il était ? Aucune idée là-dessus… Tout ce qu’il croyait était que leurs sentiments se répondaient. Qu’ils ne s’aimaient pas et ce, mutuellement. Pourtant, alors qu’il se sentait partir, il avait vu le blond appeler des secours, essayer de stopper l’hémorragie.
Ils ne se connaissaient pas ! Alors pourquoi avoir voulu faire ca ? Le visage inquiet de Mello, c’est la dernière vision qu’eut Matt avant de fermer les yeux sur un noir complet. Il avait désormais presque des remords. Oui, il était tout simplement jaloux de Mello. Et oui également, il en avait marre de cette vie. Pourtant, il n’avait pas encore réalisé que, tout comme Mello, il aurait put choisir lui-même sa destinée.
- Mello, tiens-toi tranquille !
C’est ce que disaient l’homme, inconnu alors, me faisant visiter l’orphelinat. Il me parlait longuement et moi, je vous le dis sincèrement, j’en avais littéralement rien à foutre. Je jetais un coup d’œil au jeune homme qu’il réprimandait. Il recommençait à parler, mais je n’écoutais déjà plus. Je regardais cette blondinette qui se révélait être un homme.
- Matt ?
Je ne reconnus pas là mon nouveau prénom. Oui, j’ai dût changer de prénom. Matt, ce n’est d’ailleurs vraiment pas un beau nom. De plus, je voulais enlever ces lunettes qu’ils m’avaient forcé de mettre. Ce n’est vraiment pas de ma faute si mon œil droit était bizarre. Vraiment pas… Alors à quoi bon cacher ? Cet homme efféminé était tout autant spécial et on ne lui faisait pas couper ses cheveux pour autant. Ni même porter une perruque…
Je reçu un branlée dans l’épaule et je levai les yeux inquisiteurs sur l’homme qui venait de me taper plus fortement qu’il ne l’aurait voulu. Mes yeux étaient meurtriers, mais seul lui le vu et je pu ainsi paraitre toujours aussi angélique aux yeux du pensionnat…
Angélique ? Moi ? Laissez-moi rire… Mais ce regard que me portait Mello… Ce sourire… Et ces mots qu’il me murmura en passant à coté de moi… Ces mots qui me firent frissonner. Qui était cet homme ? Qui était ce cerveau et ce regard. Des yeux qui me transperçaient et donc jamais je ne pouvais me séparer.
- Je sais déjà tout…
Tout ? Mais bien sûr ! Alors pourquoi est-ce que j’ai peur ? Pourquoi est-ce que je doute ? Ce n’est après tout qu’un gosse qui ne sait rien de ma vie. Rien de mon passé. Il m’a juste vu quelques instants alors de quoi il se permet ?
Enfin, c’est ce que je pensais à cette époque là. C’était la première fois que je voyais Mello, et pourtant déjà, il m’était antipathique. Je ne l’aimais guère, certes, et pourtant… Je ne pouvais m’empêcher d’épier chacun de ses gestes. Ses mouvements ou encore ses paroles. Non pas que j’étais un stalker ! Juste une sorte de génie qui ne comprend pas.
Si, si. Ce n’est pas parce qu’on est nommé comme un génie que l’on comprend tout le genre humain. Cela doit vous décevoir, je le sens déjà dans votre regard. L’humain ne se comprend pas. En particulier quand cet humain se nomme Mihael Keehl. Ou encore Mello si vous préférez.
Je crois que je pense beaucoup trop... Je suis sensé mourir en paix, alors c’est où ces Flammes de l’Enfer ? Ou alors ce soleil éblouissant du Paradis ? Je crois que finalement ce con de Mello a réussit… Alors pourquoi est-ce que je ne regrette pas d’avoir rater ? Est-ce le regard inquiet que mon ennemi me jetait ? Pourquoi semblait-il inquiet, puisque depuis ce jour, nous ne nous sommes jamais parlé ?
- Monsieur ! Mello a déchiré mon cahier !
- Bien sûr que non espèce de dégénéré sans cervelle.
- Mello !
- Je vous dis que j’ai rien fait !
Matt regardait par la fenêtre. Encore une fois, une dispute entre Near et Mello. Il était habitué et se disait qu’il avait de la chance de ne pas être numéro un car le blond le tuerait rapidement. Il était presque intrigué par la force qu’avait le pourtant frêle gosse qui répondait au nom de Near. Il semblait toujours tenir sur ses pieds après les nombreux coups que lui donnait Mello. Il était intrigué, mais ne plaignait pas l’albinos. Le gamin aux cheveux blancs faisait que se plaindre auprès des autorités de l’orphelinat et ca, ca ne lui plaisait vraiment pas.
Pourquoi fallait-il qui se rappelle ca ? C’était vraiment le moment de devenir nostalgique ? Maintenant qu’il y pensait, Mello lui avait parlé une fois après ce moment là. Une seule fois, mais juste assez pour à nouveau intriguer et apeurer le brun. Il lui avait posé une question qu’il avait toujours eut peur d’avoir à y répondre.
Un air doux venait rafraichir sa peau. Il hésitait à rouvrir les yeux. A coup sur, il n’était pas à l’hôpital, car le pensionnat n’aimait pas avoir des rapports avec ces endroits. A coup sûr également, il n’était pas mort, car il sentait sous lui un endroit tel un lit. Il hésita à se redresser mais sût aussitôt que c’était peine perdue. Son bras droit ne bougeait plus, ni ses doits, ni son poignet, ni son code. Son épaule répondait très légèrement.
Il finit par ouvrir les yeux et fut éblouit par de la lumière. Cela faisait quoi ? 3 ans ? Trois années qu’il n’avait plus vu la lumière et les couleurs sous leurs véritables aspects. Plus de 1125 jours qu’il n’avait pas eu la possibilité d’enlever ses lunettes, même quand il était seul. Il avait peur de ce qu’il découvrirait sans, peur de ce que les gens du pensionnat diraient, peur de leur réactions.
Là, ils n’avaient pas hésités à lui enlever ses lunettes. Ils n’avaient pas pensé qu’il se sentirait si mal et en même temps si bien. La lumière illuminait sa pupille droite encore plus intensément qu’en temps normal. Elle brillait d’une lumière argentée étonnante. Sa couleur, personne dans le pensionnat ne l’avait encore vue et elle contrastait avec son second œil d’un doux vert pomme. Son œil avait prit cette teinte après cette journée et personne ne savait pourquoi. Pas même les nombreux médecins qu’il avait croisés et par peur, ils avaient décidés de cacher cet œil sous des lunettes jaunâtres offrant ainsi une couleur semblable à ses deux yeux.
- Hey !!! Je peux essayer tes lunettes mec ?
Mello avait toujours été aussi entreprenant, même avant les gens qu’il ne connaissait pas et ce fut le cas avec moi. Il me posait cette question sans même savoir qu’elle me pétrifiait de peur. Je voulais lui répondre que je ne pouvais pas les enlever, que je ne voulais pas, quelque chose, et pourtant je tremblais de peur.
- C’est moi qui te fais peur ?
- Non.
J’avais répondu avec tellement d’aplomb que j’en étais moi-même surpris. Il me regarda et un sourire passa sur ses lèvres. Je lui avais répondu, par comme le premier jour. Et il croyait peut-être encore que j’étais muet. Un peu comme Near qui ne parlait que pour se plaindre de lui ou répondre aux professeurs.
- Que caches-tu derrière ses lunettes ? J’suis sûr qu’elles te gâchent le visage !
Mello voulu me les enlever et je le giflai. Je ne sais pas ce qui m’a prit à ce moment là et vu le regard qu’il me lançait, cela signifiait que j’avais signé mon arrêt de mort. Et pourtant, je ne regrettais pas ce geste, car j’aurais eu tellement peur d’être rejeté pour mon œil que je préférais être détesté pour mon action.
En jetant un coup d’œil vers la fenêtre j’ai pu voir qu’il y avait un jeune homme. Il ne semblait pas avoir vu que j’étais réveillé. Il regardait par la fenêtre et rien que sa présence m’étonnait. Je ne savais pas comment réagir.
Mon bras droit était bandé et quelques taches de sangs se montraient parfois sur le bandage blanc. Je ne le sentais plus et cela m’intriguais, mais j’avais d’autres choses à penser. En effet, Mello semblait détecter que ma respiration était différente.
Lorsqu’il se retourna vers moi, je me cachai instinctivement mon œil d’argent avec ma main gauche. Il me sourit, mais pas le même sourire que lors de nos précédentes rencontres. Son sourire semblait toujours inquiet et j’avais de la peine à comprendre ses raisons.
- Tu as mal à ton œil ?
C’était la première fois que j’entendais quelqu’un parler depuis que je me suis coupé les veines. C’était là première fois qu’on me parlait et je ne comprenais pas que ce soit lui qui me parle… Pas non plus qu’il puisse rester là dans ma chambre, attendant que je me rétablisse. Et pas non plus qu’il puisse s’inquiéter…
- N… non.
Ma voix n’était qu’un murmure et il s’approcha de moi doucement. Etrangement je ne le repoussai pas. Pas non plus lorsqu’il posa sa main sur la mienne et la fit descendre pour laisser apparaître mon œil, que je fermai instinctivement.
Il sourit doucement devant l’instance que j’avais à ne pas montrer mon œil. Il voulait savoir ce que je cachais et je le savais, et pourtant c’était instinctif, j’avais peur qu’il me rejette après l’avoir vu. Après tout, c’était peut-être juste ca qui l’intéressait.
Il approchait dangereusement sa tête de la mienne et posa ses lèves sur ma paupière. Il descendit doucement pour embrasser ma joue puis ma bouche. Avec une main douce, il fit bouger mon menton pour venir visiter les profondeurs de ma bouche.
Ses mouvements étaient précis comme s’il y avait pensé depuis longtemps. Mais cela ne m’importait pas, c’était ses mouvements en eux-mêmes qui m’intriguait. Pourquoi m’embrassait-il. Quelle était donc cette sensation que j’avais lorsque sa langue touchait la mienne ? Je frissonnai de la tête aux pieds et mes deux yeux étaient ouverts de stupeur.
Quand il arrêta de m’embrasser, il me jeta un regard avec un grand sourire et je réalisai que mon œil était à présent découvert. Je voulu vite le cacher, mais il avait plongé son regard dans le mien et m’hypnotisait. Je ne pouvais plus bouger. Lorsqu’il se pencha plus sur moi, je n’aurais pas été déçu si ca avait été pour un nouveau baisé, mais sa voix me fit frissonner d’avantage.
Je n’avais pas pensé qu’un homme, qui plus est Mello, puisse me plonger dans une sensation pareille. J’étais incapable de réagir et j’en voulais plus. Pourtant je venais de vouloir me suicider. C’est un étrange résultat que de découvrir désormais que j’avais encore quelque chose à faire dans ce monde... Qui plus est un nouveau sentiment que je ne semblais pas encore comprendre complètement.
- Ton œil est magnifique
C’est ce qu’il me murmurait, mais je savais qu’au fond, ca voulait dire bien plus que ca. En tout cas à moi. Ca voulait dire que je n’avais pas à le cacher, ca voulait aussi dire que je lui plaisais comme cela, et pour terminer que cette couleur ne lui faisait pas peur.
Tant de sentiments que je ressentais en quelques minutes. Les frissons me parcoururent encore plus lorsque les lèvres de Mello se posèrent sur mon coup. Je poussai un soupire de contentement qui me fit rougir, mais aussi sourire le blond à moitié sur moi.
J’aurais voulu à nouveau rencontrer sa bouche, mais quelqu’un ouvrit la porte. Mello s’était aussitôt redressé et j’ai pu voir que ses joues avaient pris une couleur rosée, comment un enfant content mais qui venait d’être prit sur le fait. Je sentais que mes joues devaient être rouges aussi.
Le médecin particulier du pensionnat s’approcha et fit sortir Mello, qui obéit, non sans quelques protestations. J’aurais d’ailleurs bien voulu qu’il reste, mais cela ne devait sans doute pas être la volonté de l’homme en blanc. Il me demanda la raison des rougeurs sur mes joues et je murmurai quelques mots à propos de la chaleur de la pièce.
S’il m’a cru ou pas, je n’en ai aucune idée et je crois que désormais j’en ai rien à foutre. Il me parla de nombreuses choses, me demanda pourquoi j’avais tenté de me suicider et de nombreuses autres questions. J’y répondais vaguement, sans vraiment faire attention à ce qu’il disait. Je regardais la porte par laquelle Mello était sorti, de nombreuses minutes plus tôt.
Voyant que je n’écoutais pas, le médecin décida de sortir et de me laisser un moment avant de m’assaillir sous de nouvelles questions. Avant de sortir, il m’informa juste de deux choses.
- Cela fait deux semaines que tu étais dans le coma. Et étrangement, Mello n’est pas sortit de ta chambre une seule seconde… Es-tu sûr que c’est un suicide et non pas une tentative de meurtre de sa part ?
Je lui gueulais presque dessus pour lui demander d’arrêter de croire des conneries pareilles. Face à mon énergie, il ferma la porte, pris de panique. Je me recouchai doucement sur le dos en regardant le ciel. J’entendis la porte s’ouvrir, mais n’osai pas regarder tout de suite, de peur d’être déçus. J’espère que ce soit Mello, surtout après ce que le médecin avait dit avant de partir.
Je ne savais pas pourquoi il était resté près de moi, comme il l’avait dit, cependant, j’espérais que ce soit en rapport avec ses attouchements précédents, avec ces sentiments qui étaient nés en moi il y a à peine quelques heures.
Je sentis un corps chaud s’asseoir sur le bord de mon lit et je vis celui que j’espérais voire. Cela peut vous sembler facile, gnan-gnan, et pourtant, c’était bien lui. En un baisé, il m’avait rendu dépendant.
Je tournai la tête vers lui et esquissai un sourire qu’il me rendit. Il se repencha sur moi et m’embrassa à nouveau. Je ne pus m’empêcher de frissonner. Je n’étais pas encore habitué à cette agréable sensation.
Il était magnifique à regarder par ailleurs, une peau très féminine mais pourtant dure, il avait des yeux bleus dans lesquels j’aimais me plonger, sans même penser que les miens n’étaient pas normaux. Son corps était musclé et il n’avait peut-être pas tort de profiter de ses mains pour caresser mon torse, car j’aurais voulu faire de même sur lui.
Il sourit doucement en me faisant quelques baisés papillons sur le cou. On ne m’avait jamais embrassé comme ca et je frissonnai encore plus. J’adorais vraiment cela. Cela faisait réagir tout mon corps jusqu’aux plus infimes parties.
On frappa à la porte il fallu une fois encore nous séparer en vitesse. J’aurais préféré ne pas avoir de la visite à ce moment-là. Avant que je ne dise au visiteur d’entrer, Mello me donna une sorte de manette qu’il me nomma du nom de Gameboy. Je levai la tête vers lui intrigué et il m’expliqua dans un souffle à mon oreille que c’était un jeu pour me faire passer le temps comme ils le forçaient à aller en cours.
Il me murmura aussi qu’il aurait voulu toujours rester près de moi, mais que cela ne serait pas possible, mais qu’il allait venir dès qu’il pourrait. Je lui souris doucement, étonné de tant de gentillesse alors qu’on ne s’était presque jamais parlé avant aujourd’hui… Mais je savais qu’une complicité hors du commun nous avait unis.
Il sortit par la fenêtre alors que les coups à la porte se faisaient plus insistants. Je cachai la console dans la table basse et demandai au visiteur d’entrer.
Je crois que c’est à ce moment là que m’est venue ma dépendance aux jeux vidéo. Chaque fois que Mello n’était pas là, il fallait que je joue. Mes doigts parcourraient la manette avec autant de passion que si je caressais le corps de mon amant. Et encore, je ne suis pas le seul à devoir trouver un moyen d’attendre le corps de l’autre. Mello, lui, s’est trouvé quelque chose de plus calorique, même si cela ne semble pas déranger sa fine silhouette. Il s’est mit à manger du chocolat à chaque fois qu’il est en manque de moi. Oui, j’ai pris beaucoup plus confiance en moi et je n’ai pas peur d’avouer mes sentiments. Je suis tombé amoureux de lui, et en fait, c’était le cas depuis bien plus longtemps que ce que je croyais. Mais je n’étais pas le seul, à ce que j’ai compris, malgré le silence de mon blond, j’ai appris qu’il n’arrivait pas à me sortir de ses pensées depuis mon arrivée au pensionnat.
Nous ne nous sommes plus vraiment quittés. Ca pourrait être une fin de comte de fée si on n’avait pas omis de dire que je le quitte maintenant, fusillé par de nombreuses balles. Moi, Mail Jeevas, j’ai eu la mort bien plus tard que ce que je pensais. J’ai vécu de nombreuses années plus heureux que jamais avec Mello, mais voilà, cette fois je crois que j’ai reçu tellement de balles que je ne me relèverai plus… Retrouvons-nous au paradis Mello…
- Désolé mec…
… Je n’ai pas tenu ma promesse de mourir après toi, promesse que je t’ai fait ce jour là, dans ce lit qui tenait à peine sous nos deux corps entrelacés. Je pars devant, pour te tracer un passage jusqu’à moi. Alors rejoint-moi ! Quoi que tu fasses, je t’attendrai.
Je t’aime Mello.