Les derniers instants de Ai Haibara
Description: Ai a terminé l'antidote de l'APTX. Une dernière journée en tant que Ai Haibara apporte milles et une questions sur son existence et son avenir.
Catégorie: Détective Conan
Genres: Autre - Psychologique
Persos principaux: Edogawa Conan - Edogawa Conan
Les derniers instants de Ai Haibara # Chapitre 1
Les derniers instants de Ai Haibara:Enfin terminé. Après une semaine de travail acharné, sans beaucoup dormir et très peu manger, elle avait enfin mis au point le médicament. L’antidote qui allait lui permettre de retrouver sa taille normale, ainsi que celle de Kudo… Le remède contre l’APTX. La petite fille de sept ans s’écroula sur la table, tenant toujours fermement dans sa main le fruit de son dur labeur Un soupir de soulagement s’échappa des lèvres de Ai, qui s’autorisa à fermer les yeux quelques instants. Elle avait réussi. Toutes les attentes que Kudo avaient placées en elle étaient désormais récompensées. Une longue et éprouvante aventure allait s’achever. Voilà un mois que l’organisation avait été démantelée, et si au départ, Kudo, les policiers japonais ainsi que le FIB n’avaient pas réussi à attraper des membres majeurs de l’organisation des hommes en noir, très vite on les retrouva et ils furent mis derrière les verrous. Certains, comme Gin et Vermouth, ont préféré la mort plutôt que de dévoiler leurs secret
s.
On avait retrouvé leurs cadavres très rapidement. Et après une
infiltration dans les locaux des criminels, surveillés par la police,
Ai avait réussi avec l’aide du professeur Agasa à mettre la main sur la
formule de l’Apotoxine 4869. Et c’est ainsi qu’elle s’était
immédiatement attelée à la tache, et avait enfin le remède entre les
doigts. Mais une question l’obsédait désormais, remplaçant celle de la
veille qui portait sur une formule chimique étonnamment complexe : et
maintenant, qu’allait-elle devenir ? Kudo, lui, avait une vie à
construire, quelqu’un qui l’attendait et qui l’aimait. Elle, n’avait
plus personne, pas de rêve, pas d’envie. Les seules choses qui la
rattachaient à son passé étaient ses souvenirs et les cassettes
enregistrées par sa mère, Helena, quelques années plus tôt. Et elle ne
voyait pas d’éventuel futur se tracer devant elle. C’est sur ces
questions, auxquelles elle ne trouvait pas encore de réponse qu’elle
s’endormit, le visage posé sur le clavier de son ordinateur.
***
"_ Les enfants, un peu de silence !!! " s’écria Mlle Kobayashi.
Les
cris des enfants se turent peu à peu, écoutant ce que leur professeur
avait à leur dire. Les deux adultes rajeunis se tenaient devant le
tableau, droits comme des piquets, jetant un regard nostalgique à cette
classe qu’ils allaient désormais bientôt quitter. Lorsque le silence se
fit enfin, le professeur toussota et annonça à l’assemblée qui était
assise devant elle :
"_ Ai et Conan vont
quitter notre école demain. C’est leur dernière journée ici, et donc
j’aimerais que vous fassiez en sorte que…"
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que des cris de protestations de la part de Genta Kojima se firent entendre.
"_ Quoi ?! Vous plaisantez professeur ! "
Elle secoua la tête, de manière négative, et le fit taire afin de pouvoir donner des explications :
"_
Les parents de Conan sont revenus le chercher pour l’emmener à
l’étranger, maintenant que leur installation est prête et qu’ils
peuvent l’accueillir chez lui. Et pour Ai, elle a retrouvé de la
famille aux Etats-Unis et part les retrouver…"
Un
silence pesant s’installa dans la pièce. Les élèves, plus
principalement Ayumi Yoshida, Mitsuhiko Tsuburaya et Genta Kojima,
cherchaient quelques choses à dire pour exprimer leurs désaccords, mais
rien ne pouvait être dit, et ils ne savaient pas comment réussir à
retenir leurs amis. Après ce court intermède, les principaux intéressés
regagnèrent leurs places respectives, qui seraient vides le lendemain.
Le cours reprit, mais certains élèves étaient absents. Ayumi était au
bord des larmes et se retenait de s’effondrer devant tout le monde. Sa
meilleure amie et son premier amour allaient tous deux partir, le même
jour… Et elle n’en savait rien jusqu’à présent. Elle tourna son regard
vers Ai, qui semblait elle aussi étrangement pensive. La petite fille
observa quelques instants sa meilleure amie, puis se tourna vers Conan,
tout aussi pensif, et une idée lui traversa l’esprit. Elle attendit que
le cours soit enfin finit pour en parler aux deux autres garçons du
club des détectives boys.
Ai
et Conan restèrent pensifs toute la matinée : quitter cette classe et
ces personnes qu’ils avaient côtoyer chaque jour pendant plusieurs mois
les rendait beaucoup plus nostalgiques qu’ils ne l’avaient pensé. Conan
observa ses amis, un petit sourire aux lèvres, en pensant :
"_ Finalement, il y a quand même eu des bons côtés à cette histoire…"
Ce
qui n’empêcha pas le fait qu’il n’avait qu’une hâte : rentrer chez lui,
simuler avec sa mère un départ pour la Chine, prendre l’antidote et
reprendre sa vie là où elle s’était arrêtée.
Ai,
elle, n’aurait jamais pensé être si affectée de quitter cette vie.
Lorsqu’elle avait rapetissé, l’idée même de côtoyer des enfants toute
la journée et de se faire passer pour une petite fille ne l’enchantait
pas vraiment. Et pourtant, plus le temps passait, plus elle prenait
goût à cette vie, à cette deuxième enfance que le destin lui offrait.
Mais elle était en réalité une adulte, et elle savait que cette vie
confortable prendrait fin un jour. Le bonheur était si éphémère…
La
sonnerie marqua la fin des cours de l’après-midi. Tous les enfants se
levèrent et quittèrent leur salle de classe par petits groupes.
Mitsuhiko, Ayumi et Genta étaient immédiatement partis, sans attendre
leurs amis qui les quittaient le lendemain. Conan fronça les sourcils
et Ai les regarda partir un sourire mélancolique aux lèvres, puis ils
quittèrent la salle de classe dans laquelle il ne retourneraient plus
jamais, un dernier ‘’au revoir’’ à l’adresse de leur professeur et de
leurs camarades de classe.
"_ Je veux bien
qu’ils soient fâchés, soupira le détective, mais j’aurais bien aimé
passer mes derniers instants en tant qu’enfant avec eux…"
Ai haussa les épaules. C’était mieux comme ça, il ne fallait pas qu’ils aient trop d’attaches. Eux comme elle.
"_ Quand je pense que ce soir je redeviendrai Shinichi… "murmura-t-il dans un sourire.
La petite fille le regarda d’un air narquois et répondit, avec l’air détaché :
"_ C’est normal que tu sois heureux. Une fois que tu seras redevenu
toi-même, tu te feras accueillir de la plus chaleureuse des façons… et
même plus ! ça en réjouirait plus d’un !"
Conan
rougit légèrement tout en ricanant ironiquement. La jeune scientifique
le taquinait sur le sujet, mais derrière ce masque d’indifférence se
cachait une profonde tristesse. Elle était tombée amoureuse du
détective rajeuni. Au départ, non pas par amour, elle était intéressée
par lui. Comment ce garçon, qui était dans la même situation qu’elle
faisait-il pour cacher son identité, pour agir comme un enfant de sept
ans et pour retourner à l’école, refoulant ses propres sentiments ? La
curiosité la piquait, et plus par obligation qu’autre chose, elle se
mit à le fréquenter. D’abord, c’est son regard, lorsqu’il résolvait des
enquêtes qui la fascinaient. Enfin, il l’avait sorti du gouffre, il
avait cru en elle, il l’avait sauvé. S’il n’avait pas été là, elle ne
le serait plus aujourd’hui. Et pourtant, c’était un amour impossible.
Le détective était fou d’amour pour une jeune fille d’une pureté
étonnante. Elle ne voulait pas connaître Ran. Et pourtant, par la force
du hasard, elle fréquenta cette fille… Effectivement, sa pureté l’avait
brûlé et adoucie, et Ai s'était retrouvée étonnement triste en se
rendant compte que jamais elle ne pourrait rivaliser avec celle qui
ressemblait tant à sa sœur. Et puis, si elle ne voulait pas se mettre
entre eux, c’était aussi parce que, après avoir tué et blessé des gens,
elle voulait les préserver, ces deux là, et qu’ils soient heureux… Ensemble.
***
Les
deux enfants arrivèrent enfin chez le professeur Agasa. Lorsque Ai
ouvrit la porte, soupirant en pensant que le professeur avait encore
oublié de la fermer, un grand cri retentit dans l’entrée :
"_ SURPRISE !!! "
Devant
les yeux ébahis des adultes rajeunis, se trouvaient tous leurs amis :
Le professeur Agasa, Ran, Kogoro, Sonoko, Ayumi, Genta, Mitsuhiko, et
même Heiji et Kazuha étaient là. Le détective fronça les sourcils,
attendant une explication. Le professeur précisa qu’Ayumi l’avait
contacté pendant la pause déjeuner grâce au badge de détective qu’Ai
avait oublié, lui demandant de préparer cette fête en leur honneur et
de prévenir le plus de monde possible. Ran avait déjà invité Heiji et
Kazuha afin qu’ils puissent dire au revoir au petit garçon, lorsque le
professeur l’avait contacté. Ils avaient donc décidé de faire une fête
en commun.
Les enfants étaient tous
les trois dans un coin de la pièce, n’osant pas s’approcher de leurs
amis. Ils se sentaient trahis, Conan et Ai ne leur avait pas annoncé
qu’ils partaient, et ils étaient vexés. Mais les deux protagonistes de
la fête s’approchèrent d’eux, Conan faisant la moue, Ai cachant son
tendre sourire :
"_ Vous n’étiez pas obligé… Marmonna le détective Mais merci. "
Ayumi
fondit en larmes et sauta dans les bras d’Ai, la bouche pleine de
reproches Les deux garçons tapèrent dans le dos de Conan en maugréant
qu’ils auraient quand même pu les prévenir.
Puis ils assaillirent leurs amis de questions :
"Tu habiteras où ?" demanda la petite Ayumi.
"Tu
feras comment pour parler en anglais ?" questionna Mitsuhiko. " C’est
quoi la nourriture locale de la Chine ? " demanda Genta, l’eau à la
bouche.
"Vous nous écrirez hein ?" demandèrent-ils tous ensemble en cœur.
Ai
et Conan inventèrent tant bien que mal les réponses à ces questions Les
trois enfants se ruèrent vers le buffet alors que Heiji prit Conan à
part :
"_ Eh bien Kudo ! Tu dois avoir hâte que la journée se finisse ! "
L’intéressé sourit et regarda toutes les personnes qui faisaient partie de sa deuxième enfance.
"_ Oui, mais quelque part, cette vie va me manquer…"
Bien
qu’il allait retrouver, le lendemain Ran, Kogoro, Sonoko et
prochainement Heiji et Kazuha il devrait définitivement oublier les
trois enfants qui, bien qu'étant bruyants et fatiguant, étaient de bons
amis. Heiji se pencha pour observer le visage du petit garçon
mélancolique, et le taquina un grand sourire aux lèvres :
"_ Et oui ! Finit le temps où Ran te serrait innocemment contre elle,
et finit le temps où vous preniez le bain ensemble… Mais bon, une fois
que tu seras redevenu grand, tu auras tout le temps de rattraper ça…"
Conan
s’empourpra et cria contre son idiot d’ami, qui était parti dans un fou
rire. Grâce à Hattori, la tristesse de Conan s’était évanouie… Il
allait l’en remercier lorsque le détective de l’Ouest reprit de la
contenance et continua, plus grave :
"_
Mais je te conseille d’avouer rapidement ta véritable identité à Ran…
Regarde-là, elle a l’air heureuse, mais on voit bien qu’elle se force
et qu’elle cache cette tristesse à voir son ''petit frère'' partir."
Conan
jeta son regard sur elle, et approuva la réflexion d’Hattori. Oui, il
lui dirait… lorsque le moment sera venu. Non loin de là, la petite
scientifique qui avait tout entendu de l’échange des deux amis, sourit
tristement. Shinichi avait une vie à vivre, et cette pensée la hantait.
Une vie à vivre, contrairement à Ai, et loin d’elle.
***
La
fin de la soirée arrivait, Yukiko allait bientôt arriver, déguisée en
Fumiyo, pour emmener Conan. Au même moment, Sonoko et les trois
enfants.
"_ Ecrivez-nous surtout ! "
Les
interpellés sourirent, mais ne promirent pas. Ils ne pouvaient pas
promettre, ils ne pouvaient que quitter la vie des trois enfants…
Ayumi
éclata en sanglot et se réfugia dans les bras de Conan, qui
s’empourpra. Genta faillit répliquer, mais n’en fit rien, laissant la
petite fille faire ses adieux à son premier amour. Ce dernier tapa le
garçon à lunettes dans le dos, et Mitsuhiko salua tristement ses deux
amis.
Ai s’approcha de lui et
déposa un baiser sur une de ses joues rouges du scientifique des
détectives boys. Après tout, elle pouvait au moins lui offrir ça comme
cadeau d’adieu.
Puis les enfants et la meilleure amie de Ran quittèrent la maison, en saluant chaleureusement Conan et Ai.
Heiji décida d’en faire de même.
"_ Mais Heiji… commença Kazuha Tu ne veux pas rester un peu plus longtemps ? Tu n’as pas vraiment parlé à Conan ce soir et…"
Le détective la fit taire d’un sourire, en murmurant :
"_ Ne t’inquiète pas. Qui sait, peut-être nous reverrons-nous plus tôt que nous le pensons…"
Puis
il adressa un clin d’œil à son rival, qui ricana silencieusement devant
la malice de son ami. Ce dernier lui fit un signe de main, Kazuha en
fit de même pour Ran et tapota la tête du petit garçon en signe d’au
revoir. Heiji la tira ensuite par le bras, sous les protestations de la
jeune fille, et quittèrent la maison du professeur. Ne restaient plus
dans la salle que le professeur, Ran, Kogoro et les deux enfants.
"_ Bon, nous allons faire de même alors…"marmonna Kogoro.
Ce
dernier salua de la tête la petite Ai, et colla son poing sur la tête
de Conan, qui gémit de douleur sous cette frappe inattendue.
"_ Prends soin de toi gamin. "
Conan
écarquilla les yeux, pour hocher de la tête. Mouri l’endormi rentra
chez lui, sachant que sa fille mettrait plus de temps pour se défaire
du petit garçon.
"_ Bon, je vais y aller moi aussi…" murmura-t-elle.
Les
larmes au coin des yeux, elle se pencha vers Conan pour le serrer dans
ses bras. Conan ne la serra pas contre lui mais ne la repoussa pas. Ce
contact dura quelques minutes, puis Ran se détacha du petit garçon en
lui souriant. Puis elle salua la petite fille d’un simple ‘’au
revoir’’, sachant qu’elle ne pouvait pas se montrer aussi maternelle
avec elle. Et pourtant, Ai la gratifia d’un sourire, tendre et timide,
tout en détournant le regard. Mais Ran le nota tout de même, écarquilla
les yeux de surprise et lui rendit son sourire, lumineux. Ai fixa ses
chaussures alors que l’adolescente quittait la pièce, sous le regard
interrogateur de Conan.
Quelques
minutes plus tard, Yukiko arriva dans la maison, déguisée en Fumiyo.
Pestant contre son imbécile de fils qui l’avait fait venir déguisé pour
rien, elle fut cependant invitée à retrouver son fils, son vrai fils,
qu’elle n’avait plus vu depuis longtemps.
Ai apporta les antidotes. Conan en prit un dans une main, et le regarda l’air suspicieux.
"_ Ne t’inquiète pas, je suis sure de son effet, il y a 99% de chance de réussite…
_ Et pour le 1% qui reste ?
_ Si ça échoue, c’est que tu es vraiment maudit Kudo."
Conan
ricana, pas détendu pour autant. Yukiko regardait son fils, inquiet. Et
si ça échouait ? Que se passera-t-il ? Survivra-t-il ? Et s’il survit,
est-ce qu’il sera condamné à rester enfant toute sa vie ?
Mais
il ne lui laissa pas le temps de poser ses questions, qu’il avait déjà
bu l’antidote. Au début, les effets ne se firent pas ressentir. Puis il
eut chaud, mal au cœur, et se sentait défaillir. Pour finir, il
s’évanouit, et son corps grandit progressivement. Agasa recouvrit le
corps de Shinichi d’une couverture, et il essaya de le soulever pour le
poser sur le canapé, avec l’aide de Yukiko qui s’asseya également sur
le canapé pour s’occuper de son fils unique.
Ai
inspira longuement. ça avait marché pour Kudo. ça marcherait pour elle,
logiquement. Mais quelque chose la retenait, une peur indescriptible.
Voyant le malaise de la petite fille qui hésitait à prendre le
médicament, le professeur proposa :
"_
Tu sais Ai… Tu peux rester ici… comme petite fille. Je sais que tu n’as
pas eu une enfance facile, et tu n’as plus personne désormais. Mais si
tu veux revivre une deuxième enfance, je suis prêt à t’accueillir ici…
C’est toi qui décides…"
Ai
écarquilla les yeux de surprise et de joie. Revivre une deuxième
enfance… l’idée était tentante. Elle n’avait aucune raison de refuser.
Que voulait-elle faire une fois adulte ? Rien. Elle ne savait pas quoi
devenir, où aller. Et si elle restait ici ?
Des souvenirs lui revinrent en mémoires. Ses études aux Etats-Unis, sa sœur…
Tu ferais mieux d’arrêter de faire ces médicaments et penser sérieusement à te trouver un petit ami !
Arrêter
de faire des médicaments. D’un sens, elle ne vivait que pour ça, c’est
tout ce qu’elle savait faire. Faire des médicaments pour sauver la vie
des gens ? Pourquoi pas… mais elle avait tout son temps, maintenant
qu’elle était redevenu une enfant…
Puis une phrase lui revint à l’esprit, prononcée par Kudo après le détournement de bus…
Tu ne dois pas fuir Ai. Tu ne dois pas fuir ton propre destin…
La petite fille sourit. C’est toi qui a raison Kudo…
"_ Merci professeur… Mais je refuse. Je ne peux pas continuer à fuir éternellement…"
Et
c’est sur ces paroles qu’elle avala d’une traite le médicament. Elle
avait désormais chaud, et sentait son cœur éclater… Elle perdit
conscience et s’écroula sur le sol du laboratoire.
Adieu, Ai Haibara…
Notes de lecture:
Voici mon dernier oneshot sur Detective Conan (d'autres sont en cours d'écriture cependant).
Cet
oneshot est assez particulier pour moi, car contrairement à "Trois
Mots" ou "Tu peux tromper tout le monde sauf moi", je n'ai pas écrit ce
t OS
d'un jet, laissant ma plume s'exprimer au fil du récit. Je m'étais
préparé un plan précis, avec dans l'idée d'exprimer plusieurs choses
avec cette fanfiction:
• Montrer que (malgré les pros ConanxAi ou
les Anti ConanxAi), Ai aimait Conan. C'est un fait,c'est comme ça. Mais
pourtant, Conan n'est pas amoureux d'elle, du moins il ne l'aime pas de
la manière dont elle le souhaiterait. J'ai voulu développer ce
sentiment de rejet, d'amours non contrôlé...etc
• Ai hésite pendant
toute la fiction à rester -ou non- enfant. Elle est mélancolique et
triste à l'idée de quitter cette vie confortable, cette deuxième
enfance qui lui est offerte.
• Elle n'a aucune certitude sur son
avenir. Shinichi, il veut rentrer, redevenir lui-même, avouer sa flamme
à Ran et reprendre sa vie là où il l'avait laissé. Mais Shiho ? Sa
"vie", c'était sa soeur et les expériences qu'elle menait pour le
compte de l'organisation. Elle n'a plus sa soeur et l'organisation est
détruite. Que lui reste-t-il ? Rien. J'ai donc voulu insister là dessus.
•
Elle a mine de rien des attaches avec sa deuxième enfance: les
détectives boys -les amis qu'elle n'a jamais eu- et le professeur Agasa
-le grand-père qu'elle n'a jamais connu-.
Voilà sur quoi j'ai joué dans cet oneshot, et sur quoi j'ai voulu insister. J'espère que ça c'est retranscrit.
Pour
la fin, Ai choisit de ne plus fuir et de redevenir adulte. Pourquoi
cette perspective ? A mon avis, si Ai continue de fuir toute sa vie,
elle n'en devient que lâche et elle n'aura pas changer. Pourtant, elle
change, elle veut devenir quelqu'un de bien. Une deuxième enfance,
heureuse et insouciance, c'est beau, ça donne envie. Mais elle est
adulte, et elle ne peut pas fuir sa vraie vie à mon sens.
J'espère que cet oneshot vous a plu !
Un avis/critique ?